Une mission de management de transition peut être lancée à différentes étapes de la vie d’une entreprise et pour plusieurs raisons : remplacement d’un dirigeant absent, accompagnement de projets, restructuration d’entreprise, fusion ou acquisition. Le dirigeant qui fait appel à cet expert en management attend des résultats qui marqueront de profonds changements organisationnels au sein de l’entreprise. En outre, l’intérim manager dispose de peu de temps pour faire de sa mission de transition une réussite. Dans cet article, vous découvrirez les 5 facteurs de réussite d’une mission de transition.
1- Appréhender rapidement son environnement
À chaque début de mission, le manager de transition doit intégrer un grand nombre d’informations pour comprendre rapidement les tenants et les aboutissants de la problématique rencontrée par l’entreprise. C’est grâce à son expérience qu’il sera à même de poser un diagnostic et d’agir efficacement en proposant des solutions sur mesure. Cet expert de la gestion de crise dispose de peu de temps pour appréhender son « nouveau terrain de jeu ». En effet, on compte généralement une semaine pour rencontrer toutes les parties prenantes de la mission, puis une à deux semaines pour passer des objectifs généraux à la phase opérationnelle. À l’issue du diagnostic qui permet de valider le besoin du client, l’Entreprise de management de transition et le manager proposeront les objectifs atteignables avec la mission et la roadmap associée. C’est pourquoi il reste concentré, engage ses équipes en interne et mobilise son énergie sur les actions qui représentent le plus grand effet levier pour obtenir des résultats significatifs.
2 – Positionner le manager de transition vis-à-vis des équipes
Le manager de transition est un professionnel qui se distingue par sa neutralité, son regard neuf et son indépendance vis-à-vis de la politique de l’entreprise. Homme d’action, il possède une vision d’ensemble sans que son jugement soit biaisé de quelconque manière. Afin de garantir le succès de sa mission, il est recommandé, en amont, de préparer les équipes à sa venue. Contrairement aux idées reçues, l’arrivée du manager de transition est plutôt bien perçue par le personnel. Par ailleurs, il est conseillé de présenter le manager de transition comme tel, en adoptant un comportement transparent et en expliquant la raison de sa présence dans l’entreprise. Il faut également veiller à positionner le manager auprès des employés comme un nouveau collaborateur, tout en définissant avec précision les contours de sa mission. Le manager de transition, au moment de son intégration, devra « faire sa place » et mobiliser toutes ces ressources internes afin de s’assurer du succès de sa mission.
3 – Prioriser le dialogue et l’écoute
La durée d’une mission de transition est en moyenne de sept mois. Le manager dispose donc d’un temps limité pour s’imprégner de son nouvel environnement et de la culture d’entreprise. Sa qualité d’écoute et son ouverture d’esprit seront, de fait, ses meilleures alliées. Afin d’établir un diagnostic le plus précis possible, il doit collecter les informations, identifier les forces et les faiblesses de l’organisation, en accordant notamment un soin particulier aux échanges qu’il entretient avec les membres de l’équipe. Écouter, apprendre et comprendre, telle est la posture idéale à adopter. Ces échanges vont aider le manager de transition à cibler les collaborateurs sur lesquels il s’appuiera pour faire de sa mission de transition une réussite. Notons que le manager relais dispose de moins de dix jours pour réaliser son diagnostic. Indépendamment de l’aspect purement relationnel, le manager qui sait faire preuve d’écoute, ouvre également le champ des possibles en vue du succès de sa mission de transition.
4- Superviser l’avancement de la mission de management de transition
En tant qu’expert, le manager de transition sait faire face au contexte souvent complexe auquel il est confronté lors de ses missions. Son expérience du terrain favorise un juste calibrage de son intervention et de sa durée prévisionnelle. En outre, sa résistance à la pression l’aide à ne pas perdre de vue les objectifs fixés par l’entreprise. Soulignons que l’ajustement de la roadmap s’effectue continuellement depuis la restitution du diagnostic et lors des suivis réalisés avec le Directeur Associé de l’Entreprise de management de transition. Afin de s’assurer du bon déroulement des actions à mettre en œuvre, il établit une feuille de route et supervise la mise en place d’indicateurs de suivi de performance, ainsi il peut ajuster les actions en cours. Pour mener à bien sa mission, le manager de transition doit garder la tête froide et rester maître du jeu, et cela peu importe les circonstances dans lesquelles il évolue.
5 – Anticiper la fin de la mission de management de transition
Afin de garantir la pleine réussite de sa mission de transition, il convient d’anticiper la fin de celle-ci. En effet, les actions mises en œuvre ne doivent pas cesser à son départ surtout lorsqu’il s’agit d’une transformation importante. Dans ce cas, il faut anticiper le départ du manager et organiser l’après mission. La passation au successeur se traduit par la transmission des dossiers nécessaires à la poursuite des actions en cours et de la feuille de route. Le manager et son successeur pourront collaborer sur un temps donné afin de que la transition s’opère dans les meilleures conditions. Par ailleurs, il arrive fréquemment que le manager de transition participe au recrutement de son successeur.
À retenir : le succès d’une mission de transition ne résulte pas seulement d’une réponse opérationnelle aux enjeux de la mission, mais également à la capacité du manager de transition à prendre rapidement ses repères et à comprendre les problématiques de l’entreprise. Seul un manager chevronné peut en assurer le succès.
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